Roman Amer

Cette pensée vide et abstraite qui loge au creux de mon ventre me rappelle souvent le chemin…

Sa rengaine me saoule de notes et de paroles insolubles. Incompréhensibles… Détachées comme sur une portée de musique, vide de sens avant d’être lu. Des signes comme des autres dont le code réside sur ta langue. Secret préservé de toute humanité. Secret indicible que tu ne peux pas révéler.

D.voilée. Je prend le large, au bord des rivages, je vois des lettres liées, attachées entres elles. intimement . Ce code là je le comprend, c’est le mien, il m’appartient.

Des lettres, des mots des phrases, des points en fin de ligne, des aposiopèses et des points sur les i, de l’hyperbate et des noms de maladie.

Je suis ces lignes vers le lointain inconnu. Je n’ai pas peur , la mer est calme aujourd’hui et les flots de paroles me portent.

Toute seule, toute nue, sur le dos… mais d’où me vient cette répulsion, ce dégout d’un souvenir lointain, amer au fond de la gorge…une couleuvre de plus ne fera que fortifier mon système immunitaire. Voguons sur la mer en quête de ce paysage calme et ferme qui m’attend à la fin du roman avec son point final, unique, beau et magistral.