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25 novembre 2010 4 25 /11 /novembre /2010 19:56

 

Une pause théâtrale dans ce monde de brutes où les gens se bousculent pour entrer et sortir du RER. Personne ne cède jamais. Céder sa place, c'est faible. Accepter la place que l'on nous offre, c'est faible. Donner et Recevoir ne font plus partie de nos principes essentiels et pourtant.... ils devraient.

 

 

Le noir se fait et déjà la fatigue des journées de chacun des spectateurs se fait ressentir. L'un tousse, l'autre râle, l'un fait « chuuuut », par ici on mange et devant on fait mine d'être poli et respectueux du spectacle en ouvrant une large bouche bruyant pour signifier de faire moins de bruit. Voilà comment s'est déroulée toute la journée de chacun de nous, contrariétés, stress, tension, étincelles disputes et crises de nerfs. Seulement voilà. De la voix de la somptueuse Callas émerge ce personnage qui s'avance devant nous. Il est seul et il est comme un nouveau né. Il nous parle d'amour , d'échange et d'électricité, mais l'électricité qui connecte, qui transporte pas le court circuit, pas pétage de plombs... rien de ce que l'on connait, tout ce que l'on a oublié en entrant dans cette vie au rythme affolant.

On oublie qui l'on est, nos valeurs, moi la première. On oublie qui l'on aime, combien ils sont beaux et combien on oublie de le leur dire.

 

La routine et l'habitude d'un bonheur suffisant tue notre conscience du bonheur qui ne s'épanouit que dans l'espoir et dans le malheur. Un paradoxe humain. Un talent unique. Cette pièce est formidable.

 

Elle parle de mon vide. De ce rien qui fait parti d'un tout. De cette peur que l'on a au fond du ventre. Elle nomme avec des mots extraordinairement justes et une syntaxe qui, bien que fausse, dit le vrai mieux que la correcte.

 

C'est l'histoire de.... non... pour le savoir il faut y aller, se laisser émouvoir et réapprendre à être ce nous étions avant de changer.

 

 

Interprète(s) : Laetitia Poulalion
Metteur en scène : Alain Batis
Scénographe : Sandrine Lamblin
Créateur Lumières : Jean-Louis Martineau
Costumier : Jean-Bernard Scotto
Régisseur Lumières : Nicolas Gros
Régisseur Son : Emilie Tramier
Administratrice de Production : Marie-Astrid Scano
Attachée de Production : Stéphanie Bonvarlet
Chargée de Diffusion/La Strada & Cies : Emmanuelle Dandrel

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22 juillet 2010 4 22 /07 /juillet /2010 19:51

D'Alfred de Musset - Compagnie Java Vérité
Mise en scène : Julia Vidit • Scénographie : Thibaut Fack • Lumières : Nathalie Perrier
Costumes : Valérie Ranchoux • Avec : Albert Delpy, Guillaume Clémencin, Charlotte Corman,
Benjamin Guillard, Joël Helluy, Nathalie Kousnetzoff, Jean-Baptiste Verquin


Une pièce divertissante. Un petit peu longue à démarrer. Pourtant les acteurs jouent très bien et nous font beaucoup rire. Les décors sont très jolis. Les acteurs ont beaucoup de charisme, surtout le petit nerveux que l’on peut reconnaître en beaucoup d’hommes.
On passe un bon moment, pourtant cette fable est moins légère que l'on pourrait le croire de prime abord.

 

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30 juin 2010 3 30 /06 /juin /2010 10:34

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Comme l’antique roi Salomon, il est un juge droit et respectable.
Dans cette pièce pleine de fantaisie, si peu vraisemblable mais si vraie… on est loin de la règle des trois unités de Racine.

On nous présente un enfant, une allégorie, tiraillé entre deux mondes. C’est un hybride, fait de métaphore et d’homme. Décidément, cela me rappelle véritablement les déshumanisations dont celle de mon projet d’arts visuels.  C'est peut-être pour cela que cette pièce m'a tant touchée, ou peut-être est-ce son sujet, sa façon de l'aborder ou encore le moment où je l'ai vue.

C’est l’histoire d’un amour éphémère qui donne naissance à cette créature, qui n'est autre qu'un enfant finalement, leur enfant, avec un cœur et une âme d'enfant.


Chaque personnage est en lui même une métaphore. De véritables caractères magistralement incarnés.
Alors que les deux femmes se livrent à un combat violent pour conquérir l’amour de ce mystérieux enfant, le père, lui, est un homme invisible. Quelle ironie n’est-ce-pas ?

Ce spectacle joue sur l’univers du cirque, sa convivialité, sa musique, ses chansons mais aussi ses commérages, son voisinage difficile… sa vie quotidienne tout simplement…

Cette pièce est pleine de poésie, admirablement bien jouée , je n’y vois rien à redire. Allez-y… vous ne pourrez qu’être touché de ces sorts qui sont les nôtres autant que les leurs.

 

 

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Texte : Anne-Marie Collin
Musique : Claude Clin
Mise en scène : André Loncin
Marionnette et masque : Pascale Blaison
Scénographie et costumes : Emmanuelle Sage
Assistée de Inge Zorn et Pascale Quintard
Lumières : Rodolphe Hazo
Maquillage : Maud Baron
Avec Anne-Marie Collin, Olivier Ho Hio Hen, Marc Schapira et Frédérique Toulet

 


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24 juin 2010 4 24 /06 /juin /2010 19:23


A L’occasion de la journée de la femme, deux pièces, deux artistes, deux danseuses qui nous font leur numéro. Très différent. Reflet de chacune d’elle sans doute. Original et personnel, l’une se voit possédée par une plume, simple plume. Elle est gracieuse et légère comme elle et se métamorphose en oiseau sous nos yeux ébahis, l’autre éclate d’énergie sous la diversité de ses facettes.  Sa maison ne ressemble pas à celle de sa mère. On est toutes différentes et on a toutes le droit au bonheur. Sans doute comme n’importe quel individu sur  cette terre, homme ou femme.

Drôle, divertissant, touchant et esthétique. Ce spectacle mérite d’être vu et ces artistes reconnues. Bravo à elles et à leurs danses.

Spectacle de Linda Fa Fa oro et Céline Lefèvre.

Ces deux femmes occupent la scène à elles seules, chacune leur tour et nous captive véritablement, avec charme et élégance... comme doit l'être une femme, c'est bien cela ?


 

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Parce que nous le valons bien et que nous méritons toujours mieux, j'invite ces messieurs atteinds  de cécité à s'y rendre également...

("Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes ?")

Ce n'est pas parcequ'on ne parle pas d'eux que le sujet est dénué d'intérêt... n'est-ce-pas ?

 



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2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 16:02

Avec : Camille Figuéréo, Stéphanie Gagneux, Joan Mompart

Production : Madani Compagnie
Coproduction Bonlieu Scène Nationale d’Annecy, Théâtre du Vésinet

Erwan Huon (Vidéo) , Ahmed Madani (Costumes) , Angela Rajaonarivo (Costumes) , Jean-Luc Robert (Lumières) , Raymond Sarti (Scénographe) , Christophe Séchet (Création son) Cécile Kretchmar et Rujimete Karunayadhaj (Perruques, maquillage), Damien Klein (Régie générale), Anne Jubinaux (Conseiller technique cirque)  

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Une pièce troublante et très bien jouée.
Les deux actrices incarnent ces petites mamies avec brio.
Elles cabriolent dans tout les sens en regardant le temps passer sur elles.
Ernest ou comment l’oublier aurait pu s’appeler aussi « Comment Ernest a-t-il pu les oublier ? «
Drôle et touchante, je vous recommande d’aller voir cette représentation pleine de poésie et de vérités gênantes.
La lumière, le décor (ce placard où on range ce qui ne sert plus), les actrices, la musique, les silences : TOUT VAUT LE COUP.
Et comme quelques photos valent mieux qu’un long discours je vous laisse apprécier :

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A tous ceux qui ne savent pas apprécier ce qu’on leur donne à sa juste valeur,
à ceux qui ne savent pas donner en retour,
à ceux qui ne savent pas dire ce simple mot : Pardon
et qui ne savent pas reconnaitre leurs torts et se remettre en question.

A ceux qui n’en n’ont rien à faire.
Aux égoïstes, nombrilistes et narcissiques.
A eux.
Avec le temps va, tout s’en va, sauf la passion et le talent.

 

 

 http://loudianou.free.fr/10/theatre/ERNEST/ERNEST%20(5).jpg 

 

 


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10 avril 2010 6 10 /04 /avril /2010 13:52



De Molière
Mise en scène : Olivier Benoit, Miquel Gallardo  Jeu et manipulation : Olivier Benoit
et Jean-Baptiste Fontanarosa  Conception : Jordi Bertran, Olivier Benoit et Miquel Gallardo
Adaptation du texte : Eva Hibernia, Olivier Benoit et Miquel Gallardo  Création lumière : Daniel Ibor
et Miquel Gallardo  Scénographie : Xavier Erra et Xavier Saló  Costumes : Alfred Pons



Interprétation fidèle ? Oui, mais surtout interprétation et adaptation. Cette pièce me rappelle avec plaisir IAGO ( http://gibouille.over-blog.com/article-31142429.html ).

Ce qui m’a véritablement marquée c’est l’ingéniosité des personnages en forme de robinet (Je conseille à Jul de e dépêcher car son concept novateur ne le sera bientôt plus tant que ça, si la troupe continue sur cette voie.) 

Au début cela surprend, il y a du suspense puis on découvre les marionnettes… et là… on est dubitatif. Mais très vite, l’humour et talent des marionnettistes prennent le pas sur toutes nos appréhensions. Les cafouillages et petits aléas de la représentation scénique s’intègrent parfaitement à la tonalité de la pièce. L’artiste est complice avec sa marionnette  ainsi qu'avec le public.C’est un bonheur de redécouvrir à chaque fois ce lien. Lorsqu’ on s’écarte du texte de Molière c’est pour bénéficier de jeux de mots et d’attitudes hilarantes.

Par ailleurs, j’aimerais filer encore la métaphore. A travers leurs robinets, l’équipe aborde le sujet important et plus grave de l’eau qui est, on a tendance à l’oublier, une richesse des plus indispensables dont tout le monde ne dispose pas à sa guise.
N’y aurait-il pas derrière cette représentation créative et récréative de l’Avare une dénonciation bien plus sérieuse ?

A vous de voir en vous rendant au spectacle ! Ils valent vraiment le coup ces robinets !

 
http://www.promo-sorties.com/place-spectacle/manifestation/Theatre-pour-enfants-L-AVARE-TG13.htm

http://www.theatre-enfants.com/voyages/index.php

 

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7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 10:00

Comme c’était magique. Hier. Mon premier ballet et je ne m’en remets pas. Des images venues directement de nos rêves d’enfant.
J’ai été éblouie par les décors et les costumes,
J’ai été submergée par la virtuosité de la musique,
J’ai été happée par l’histoire poétique et enchanteresse,
J’ai été abasourdie par le talent, la légèreté, la souplesse de tout ces danseurs…
J’ai été envoutée par la grâce des mouvements
Et charmée par l’équilibre de tout cet équipage…
J’ai été plus qu’heureuse d’assister, par chance, à la représentation générale de Casse-Noisette à l’opéra Bastille.
Je me suis vue comme une petite fille à Noël ! Quel merveilleux cadeau que cette douce nostalgie.


Ballet en deux actes – sujet de Marius Petipa
D’après un conte d’E.T.A. Hoffmann,
Adapté par Alexandre Dumas


LES ÉTOILES, LES PREMIERS DANSEURS ET LE CORPS DE BALLET
avec la participation des élèves de L'ÉCOLE DE DANSE
ORCHESTRE COLONNE
MAÎTRISE DES HAUTS-DE-SEINE ⁄ CHŒUR D'ENFANTS DE L'OPÉRA NATIONAL DE PARIS

KEVIN RHODES Direction musicale   
PIOTR ILYITCH TCHAIKOVSKI Musique
RUDOLF NOUREEV Chorégraphie et mise en scène
d'après Marius Petipa et Lev Ivanov
(Opéra national de Paris, 1985)
NICHOLAS GEORGIADIS Décors et costumes




http://www.arop-opera.com/fr/Saison/AchatSpectacle.asp?From=Particuliers&Saison=Par0910&Theme=2&NumCal=2405&Galas=yes

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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 14:03

 

 

Je dirais bien que ce spectacle est très graphique… mais je ne sais même pas ce que cela veut dire…
J’affirmerais bien que c’est une représentation très rythmée mais je ne connais rien en musique.
Je pourrais dire que ses messages étaient philisophico-intéressants…. Mais je ne fais pas de philosophie…
Je pourrais aussi dire que les acteurs étaient passionnés et que cela transparaissait à travers l’énergie et le talent dont ils faisaient preuve… mais je ne suis pas eux…
J’aurais pu encore analyser la scénographie, le mouvement dans l’espace et le décor épuré comme le peu d’objets utilisés et leur symbolique…
Mais non. Je ne suis que moi. Simple rien du tout. Ni graphiste, ni musicienne, ni philosophe, danseuse, ni chorégraphe, ni metteur en scène… Je ne suis pas âgée et je n’ai aucune autre expérience que la mienne pour vous dire, et cela suffit, que j’ai aimé ce spectacle car il m’a fait rire et m’a touché. Ces paroles n’ont évidemment aucune autorité sortant de la bouche d’un jeune rien du tout, mais ce sont les miennes. Je les revendique comme tel et vous invite à les prendre en compte si vous aussi vous avez envie… d’être humain.

 


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  ps : certains n'ont pas envie et sont voués ne jamais pouvoir ressentir quoi que ce soit. Cela me rappelle cette pièce que je publierais prochainement. Je parle de ceux qui ont rangé leur coeur dans un placard et qui ne savent pas aimer. A ceux là ils restent  les lumières de la raison si belles, mais aussi, si inutiles lorsqu'il s'agit d'aimer.

 


 

 

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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 13:24

De Molière
Mise en scène : Isabelle Starkier
Musique : Amnon Beham
Décors : Jean-Pierre Benzekri
Costumes et masques : Anne Bothuon
Lumière : Bertrand Llorca
Avec : Daniel Jean, Pierre-Yves Le Louarn,
Eva Castro, Stéphane Miquel, Sarah Sandre


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Un air de ce qui deviendra plus tard le Malade imaginaire en 1673. On ne peut s’empêcher de faire le lien entre ces deux pièces. Toutes deux caricaturales du monde médical de l’époque et rythmées par la musique.  Monsieur de Pourceaugnac empreinte aussi à l’Avare. Bref, il s’agit ici d’un mélange de tous les thèmes dont a pu parler Molière dans ses différentes pièces. Peut-être que sans l’évènement qui conclu la dernière représentation du Malade Imaginaire celle-ci aurait été moins connue.  Pas d’étonnement donc mise à part peut-être sur la note machiavélique des personnages amoureux qui est plutôt inédite.


Cette dernière a d’ailleurs été, dans cette représentation mise en scène par Isabelle Starkier , magistralement exploitée. L’accent est mis sur l’originalité du personnage éponyme. On nous présente un homme noir (dans un contexte du XVIIe, je vous laisse imaginez comme on le maltraite) et cela permet de traiter des sempiternelles questions sur l’acceptation des différences et la difficulté de s’intégrer dans un milieu qui nous rejette.


Les acteurs sont excellents. Ils ne sont que cinq à venir nous saluer alors que l’on se serait attendu à voir débouler sur scène toute une kyrielle de comédiens . Ils sautent d’un costume dans un autre avec une habileté de haute voltige. On ne se rend compte de rien.


Les costumes sont d’ailleurs à la fois drôles et effrayants.  Tout à fait dans l’esprit.
Les passages chantés sont brillamment interprétés et me rappelle la représentation à la comédie française du Malade imaginaire par Claude Stratz.
Un grand bravo à toute l’équipe pour cette belle interprétation.

 

 

 

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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 21:54


Cette pièce aux apparences de comédie romantique légère se transforme vite en une réflexion plus profonde  voire métaphysique.

 

La scène se situe entre le rêve et la réalité ; les deux personnages se dématérialisent et se détachent de leurs corps dont il ne reste que les voix en suspend qui dialogue entre elles dans une autre dimension.   

 

La fusion du couple est ici présentée à travers l’expression corporelle d’une danse fluide et sensuelle. Il ne s’agit même plus de synchronisation mais de composer une création unique  à partir d’éléments très différents. Les corps s’unissent et se désunissent pour finalement  disparaitre au profit de la chorégraphie. Elle glisse et coule sous le flot de voix désincarnées.

 

Pourtant il y a également cet aspect angoissant du à la dévoration amoureuse, avec le cannibalisme sauvage et passionné de cette créature mystérieuse. Une sorte de cadeau empoisonné qui condamne les personnages. Ces derniers acceptent ce sort sans lutter, mais sans le subir, nous ne sommes pas là dans une tragédie.

 

L’unité du couple dont nous parlions tout à l’heure, s’oppose avec l’extrême  fécondité de cet oiseau unique qui pourtant va se multiplier à l’infini, comme autant de facettes de l’être humain lui-même et de son environnement. Il tout et rien à la fois. Il demeure ailleurs, partout et nulle-ne part tout en même temps.

 

Contrairement à ce qu’elle peut paraître à son commencement,  cette création théâtrale est belle et troublante. Très conceptuelle. Imaginaire et sensorielle.

 

Bravo aux acteurs/danseurs, talentueux autant dans le jeu que dans la danse qui, ici, ne forment plus qu’un … On ne se rend même pas compte de la transition dans cette dimension à part (métaphorique ?) et c’est ça qui est bon !

 

J’ai également beaucoup aimé la scène du « A » , grand moment de dramaturgie. Exercice courant mais réussit ici avec brio. Les logorrhées des deux personnages   deviennent comme la musique sur laquelle ils dansent.

 

Dans le cadre de cette représentation très intimiste, le parti pris à été de jouer sur des lumières très faibles et tamisées ce qui ne permettait pas la prise de photographie. En revanche, on était saisit par la représentation.  Je note particulièrement la scène où la lumière de la lampe de poche suit les mouvements du corps et s’intègrent parfaitement à la chorégraphie.

 

J’espère vous avoir donné envie d’aller voir l’ HISTOIRE DES OURS PANDA 

De Matéi Visniec
Mise en scène de Rémi François René
Avec Christelle Jacquaz et Rémi François René

 

Au  Théâtre Pixel 

18 rue Championnet75018 Paris

 

EH NON, Je n’ai pas tout dit, vous avez encore beaucoup à voir ! 

 


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