Pays sage, protégé, protecteur, au fin fond de la Nièvre.
Certains verront en toi, un véritable cauchemar.
Moi je n'y vois que beauté reposante et apaisante.
Notre cauchemar à nous ne doit pas être prémonitoire.
Comment peut-on ignorer ta beauté ?
Et vouloir, sans remord, dévaster ton décor ?
Trésor si cher, si paisible ?
Pays sage deviendras-tu ce cratère sauvage
à l'image d'un homme avide et futile ?
Tes blancs nuages duveteux, ne seront-ils, enfin, que poussière charbonneuse,
Noire et tueuse ?
Chardon de nos prés verdoyant, saurais-tu, seulement, encore pousser dans les décombres d'une terre dévastée?
Mais enfin, comment peut-on ignorer ta beauté ?
Comment peut-on ignorer même la nécessite de cette beauté,
à notre esprit, à notre coeur et à notre vie ?
Voudriez-vous, à la fin, donner en pâture à votre démesure, cette terre ?
La terre de nos ancêtres et de nos enfants futurs ?
Voudriez-vous corrompre encore d'avantage ces paysages ?
Voudriez-vous détruire encore et toujours le peu qu'il nous reste?
Voulez-vous détruire nos espoirs ? Voulez- vous donc nous suicider?